Haïti : MSF exprime ses difficultés de fonctionnement face à la montée en puissance de l'insécurité

L'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a exprimé, mardi, de vive préoccupations face à la monté en puissance des violences des groupes armés dans la capitale haïtienne et dans les zones avoisinantes.

MSF dénonce les récentes attaques contre plusieurs véhicules de l'institution ce qui ont poussé les responsables à fermer  deux centres de l'organisation l'un à Carrefour et l'autre à Turgeau, les responsables ont aussi pris la décision de cesser le transport des malades dans les véhicules du MSF vers des autres hôpitaux où vers d'autres centres de l'organisation après que des patients aient été attaqués et tués à Delmas 33 alors qu'ils étaient abord de l'un de ses véhicule.

L'organisation Médecins Sans Frontières appelle la population à comprendre que MSF n'est pas un enmi, l'organisation soigne tout le monde sans distinction aucune, MSF nécessite la collaboration de tous les Haïtiens dans la protection des malades et du personnel de l'institution. 

Pour les centres fermés, l'un des responsables de l'organisation MSF, Benoît Vasseur, dit attendre malgré tout un climat sécuritaire amélioré pour la réouverture de ces centre.


MSF en action à Kenscoff

Depuis fin janvier, plus de 4000 personnes ont fui Kenscoff. Face à cette situation alarmante, en février, MSF dit avoir pris en charge 313 patients via deux cliniques mobiles, dont 141 femmes et filles.

En Haïti, la recrudescence des violences a entraîné un afflux massif de blessés et déplacés. « En l'espace de 10 jours, du 24 février au 2 mars 2025, les équipes de MSF à Turgeau ont pris en charge 314 patients, dont 90 victimes directes de violence, soit le double de la moyenne habituelle. Certains ont été transférés à l'hôpital MSF de Tabarre, où la capacité en traumatologie a été étendue de 50 à 75 lits.

Outre les blessés, les violences provoquent également des déplacements internes. En 15 jours, entre le 14 et le 28 février, les attaques armées ont forcé plus de 24 000 personnes à fuir, un nombre en constante augmentation. Aujourd'hui, l'OIM estime que plus de 180 000 déplacés vivent sur plus de 140 sites à travers la capitale ».


Soutien aux victimes de violences sexuelles et basées sur le genre

Ces dernières années, la violence des groupes armés s'est intensifiée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La fermeture de plusieurs services essentiels, dont des hôpitaux publics, a aggravé la situation, rendant l'accès aux soins encore plus difficile. Dans ce contexte MSF dit observer une hausse alarmante des violences sexuelles et basées sur le genre.

En 2024, MSF a accueilli 4 463 survivants.e.s dans ses structures spécialisées : la clinique pran men'm, la maternité de Carrefour et le programme récemment lancé à l'hôpital MSF de Cité Soleil.


Par : Vital NICOLAS 

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