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jeudi 1 août 2024

Iran : une foule aux funérailles du chef du Hamas et des appels à la vengeance contre Israël


Des Iraniens participent à une cérémonie funéraire pour le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 1er août 2024

Des Iraniens participent à une cérémonie funéraire pour le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 1er août 2024 © AFP

Une foule en deuil a participé jeudi à Téhéran aux funérailles du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans la capitale iranienne par une frappe imputée à Israël. Cette cérémonie a aussi été marquée par des appels à venger sa mort attribuée à Israël.


FRANCE 24

Les funérailles du chef politique du Hamas ont eu lieu, jeudi 1er août, en Iran. À l'Université de Téhéran, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a récité la prière des morts devant les cercueils d'Ismaïl Haniyeh et de son garde du corps, couverts du drapeau palestinien. Le chef du Hamas doit être enterré vendredi au Qatar où il vivait en exil.


Portant des portraits d'Ismaïl Haniyeh, des milliers de personnes ont assisté à la cérémonie, de même que de hauts responsables dont le président iranien Massoud Pezeshkian ainsi que le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du pays, Hossein Salami.


Les cercueils ont été transportés dans un camion décoré de fleurs à travers les rues de Téhéran, où un vaporisateur d'eau installé sur le véhicule rafraîchissait la foule rassemblée sous une forte chaleur.


Mercredi avant l'aube, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, a été tué dans l'une des résidences spéciales pour les anciens combattants dans le nord de Téhéran après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du président Massoud Pezeshkian. Il a été tué par un "projectile aérien", selon les médias locaux.


"Nous mettrons certainement en œuvre l'ordre du guide suprême"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu'Israël avait porté "des coups sévères" à ses "ennemis", en mentionnant explicitement l'élimination de Fouad Chokr, mais sans commenter l'attaque de Téhéran.


Aussitôt après l'attaque à Téhéran, le guide suprême iranien a menacé Israël d'un "châtiment sévère". "Il est de notre devoir de venger le sang versé sur le territoire (iranien)."


"Nous mettrons certainement en œuvre l'ordre du guide suprême", "au bon endroit et au bon moment", a déclaré le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, lors des funérailles.


Également présent, un responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé que les Palestiniens "pourchasseront Israël jusqu'à ce qu'il soit déraciné de la terre de Palestine".


Selon le New York Times citant trois responsables iraniens non identifiés, l'ayatollah Khamenei a, lors d'une réunion d'urgence du Conseil suprême de sécurité nationale mercredi matin, donné l'ordre de frapper directement Israël, en riposte à l'assassinat de Haniyeh.


Le 13 avril, l'Iran a lancé une attaque inédite de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, attribuée à Israël. La plupart des projectiles iraniens ont été interceptés avec l'aide des États-Unis et d'autres pays.

"Le Moyen-Orient est sur la voie de la multiplication des conflits"

Face aux craintes d'un embrasement régional alimenté par un cycle de violences entre l'armée israélienne et les alliés de l'Iran au Liban, au Yémen et en Syrie, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé "toutes les parties" à la désescalade.


"Le Moyen-Orient est sur la voie de la multiplication des conflits (...) Il est essentiel de rompre ce cycle, et cela commence par un cessez-le-feu à Gaza", a-t-il dit.


Mais l'espoir d'une trêve associée à une libération des otages retenus à Gaza reste lointain, Israël ayant juré de détruire le Hamas après l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1 197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.


En riposte, Israël a lancé une offensive d'envergure dans la bande de Gaza assiégée qui a fait 39 480 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.


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