Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, lors d'un événement à Washington, le 9 mars 2020. (AP Photo/Susan Walsh)
X affirme que De Moraes a secrètement menacé vendredi d'arrestation l'un des représentants de la plateforme au Brésil s'il ne se conformait pas à une ordonnance légale de suppression de certains contenus.
Europa PressMadrid, Espagne
"En raison des demandes du 'juge' Alexandre de Moraes au Brésil qui nous obligerait à violer (secrètement) les lois brésiliennes, argentines, américaines et internationales, X n'a d'autre choix que de fermer nos opérations au Brésil", a-t-il déclaré.
De Moraes "est une honte pour la justice", a ajouté le milliardaire américain sur son compte sur les réseaux sociaux. Pour le moment, le service reste disponible pour les utilisateurs au Brésil, a souligné l'entreprise.
X affirme que De Moraes a secrètement menacé vendredi d'arrestation l'un des représentants de la plateforme au Brésil s'il ne se conformait pas à une ordonnance légale de suppression de certains contenus.
De Moraes avait ordonné le blocage de certains comptes des « milices numériques » faisant l'objet d'une enquête pour diffusion de fausses nouvelles sous le gouvernement de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Cependant, Musk a annoncé la réouverture de ces comptes cette année, c'est pourquoi De Moraes a ouvert une enquête contre le milliardaire lui-même, qu'il considère comme "inconstitutionnelle".
Peu de temps après, X a informé la Cour suprême qu'il se conformerait aux ordonnances du tribunal avertissant que les utilisateurs bloqués avaient continué à utiliser le réseau social.
"De Moraes a choisi de menacer notre personnel au Brésil au lieu de respecter une procédure régulière", a affirmé l'entreprise dans son communiqué publié samedi, qui inclut la récente lettre du juge. "Nous sommes profondément attristés d'avoir été contraints de prendre cette décision dont la responsabilité incombe uniquement à Alexandre de Moraes", a-t-il souligné.
Ces actions du juge "sont incompatibles avec un gouvernement démocratique". "Le peuple brésilien doit choisir : la démocratie ou Alexandre de Moraes", conclut le texte.
Le gouvernement brésilien a fait honte à l'entreprise américaine pour sa décision par l'intermédiaire du secrétaire aux politiques numériques, João Brant, qui a souligné que X avait ignoré plusieurs décisions de justice avec une attitude « pathétique ».
"Ils imposent une sanction et tentent de faire porter le fardeau politique d'une décision qui a une base commerciale sur le STF", a-t-il soutenu.
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