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| Le président du Kenya, William Ruto, s’adresse à la nation après avoir dissous la quasi-totalité de son gouvernement, à la State House à Nairobi, au Kenya, le 11 juillet 2024. THOMAS MUKOYA / REUTERS |
Deux semaines après des manifestations antigouvernementales qui ont viré au chaos, le président kényan William Ruto a annoncé, jeudi 11 juillet, le limogeage de la quasi-totalité de son gouvernement, à l’exception du vice-président et du ministre des affaires étrangères, selon la presse internationale.
Après avoir « écouté ce que le peuple du Kenya a dit et après une évaluation générale de la performance de mon cabinet, ses réalisations et ses défis, j’ai aujourd’hui (…) décidé de limoger avec effet immédiat tous les membres » du gouvernement, a annoncé le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à State House, le palais présidentiel.
« Je vais immédiatement engager de vastes consultations à travers différents secteurs et formations politiques, dans le but de définir un gouvernement à base élargie qui m’aidera à presser le pas et décider des mesures nécessaires et urgentes », a également déclaré le chef de l’Etat.
Le président kényan avait retiré le 26 juin un projet de budget controversé qui prévoyait des augmentations de taxes, au lendemain d’une journée de violences marquée par l’assaut du Parlement par les manifestants. La police avait alors tiré à balles réelles sur la foule. Selon l’agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), 39 personnes sont mortes depuis la première manifestation le 18 juin.
Le projet de budget a catalysé le mécontentement latent contre le président Ruto, élu en août 2022 en promettant de défendre les plus modestes, mais qui a ensuite accru la pression fiscale sur la population.
