Une femme palestinienne réagit aux dégâts causés par une frappe israélienne dans la zone d'Al-Mawasi de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024. © Mohammed Salem, Reuters |
En réponse à des médias israéliens ayant affirmé que le raid visait le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, parmi les responsables les plus recherchés par Israël, le bureau du Premier ministre israélien a rappelé que Benjamin Netanyahu avait "donné, au début de la guerre, une instruction permanente pour éliminer les hauts dirigeants du Hamas". Il "a été mis au courant des développements" et "fera une évaluation de la situation aujourd'hui (samedi)" avec des responsables sécuritaires, d'après son bureau.
La zone d'Al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.
L'Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, estime qu'environ 1,5 million de personnes se trouvent dans l'ensemble d'Al-Mawasi, a indiqué une porte-parole à l'AFP.
La frappe de samedi a touché la partie d'Al-Mawasi dans le secteur de Khan Younès. Dans un communiqué, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a dénoncé "un massacre odieux de l'occupation (Israël, NDLR) contre des citoyens et des déplacés", faisant état de plus de 71 morts et de 289 blessés.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu examiner ces informations.
"Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l'on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l'occupation", a rapporté Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, estimant qu'il s'agissait d'un "nouveau massacre".
Les victimes ont été transférées vers plusieurs hôpitaux de la région. À l'hôpital koweïtien de Rafah, le directeur Suhaib al-Hams, a indiqué que la plupart des blessures étaient graves, dont des amputations. Il a qualifié la situation de "vrai désastre qui survient en plein effondrement du système de santé", d'après un communiqué.
Cette dernière semaine, quatre écoles abritant des déplacés ont été visées en quatre jours par des frappes, faisant au moins 49 morts, d'après des sources à Gaza dont le Hamas. Israël a dit viser des "terroristes".
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