[Image d'archives] L'ancien président centrafricain, François Bozizé, alors qu'il était en fonction, en janvier 2013, à Bangui. AFP/Sia Kambou.
En Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS) a émis le 30 avril un mandat d'arrêt international contre François Bozizé pour de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre 2009 et 2013. La CPS a par ailleurs demandé la coopération « notamment de la Guinée-Bissau », où François Bozizé vit en exil depuis un an. Mais le chef de l’État bissau-guinéen a déclaré que son pays « n'a pas de loi d'extradition ».
Umaro Sissoco Embaló à l'agence de presse portugaise Lusa, faisant référence à l'époque de la lutte pour l'indépendance.
Le président bissau-guinéen se trouvait d'ailleurs au Cap-Vert pour une commémoration des 50 ans de liberté des deux pays, et il a fait part de sa « surprise » d'apprendre l'émission d'un mandat d'arrêt international contre son invité centrafricain. Il a ajouté qu'il téléphonerait à son homologue Faustin-Archange Touadera, « pour savoir de quoi il retourne ».
Umaro Sissoco Embaló a rappelé qu'il avait été sollicité par l'Union africaine et des dirigeants d'Afrique centrale pour accueillir François Bozizé, ce qu'il avait accepté pour « des raisons purement humanitaires », dit-il.
La CPS explique que sa demande d'extradition « est en cours » de formalisation, et qu'elle espère la coopération de Bissau.
Depuis son arrivée à Bissau, François Bozizé s'astreint au silence médiatique comme lui ont demandé les médiateurs. Il vit discrètement. « On le voit aller à la messe à la cathédrale le dimanche », explique l'agence Lusa.
RFI/Radio Télé Vitamine