Le conservateur José Raul Mulino a remporté dimanche la présidentielle au Panama, a annoncé le Tribunal électoral.
Le conservateur José Raul Mulino a remporté dimanche la présidentielle au Panama, a annoncé le Tribunal électoral. L'avocat de 64 ans a obtenu plus de 34% des suffrages, neuf points devant son principal adversaire, le candidat de centre droit, l'ancien consul Ricardo Lombana, qui a reconnu sa défaite, selon la presse internationale.
«J'ai le plaisir, au nom du Tribunal électoral, de vous informer que (...) vous avez remporté la présidence de la République» du Panama, a déclaré Alfredo Junca lors d'un appel téléphonique retransmis en direct à la télévision.
«Je reconnais le président-élu de la République du Panama, M. José Raul Mulino», a lancé pour sa part à ses partisans l'ancien consul Ricardo Lombana (centre-droit), arrivé en deuxième position.
José Raul Mulino a lui dit recevoir ces résultats avec «responsabilité et humilité». «Je ne suis la marionnette de personne», a-t-il tenu à souligner lors d'un discours devant ses partisans. Ne pouvant se présenter, l'ex-président Ricardo Martinelli, réfugié depuis le 7 février à l'ambassade du Nicaragua, avait désigné José Raul Mulino, son colistier pour la vice-présidence, comme son successeur.
Trois millions de Panaméens étaient appelés à élire leur président, renouveler les 71 députés du parlement monocaméral et les gouvernements régionaux dans cette élection à un tour et à la majorité simple. La participation a été élevée, à plus de 77%.
L'ombre de l'ex-président Martinelli, un temps candidat à un nouveau mandat mais rattrapé par la justice qui l'a condamné à 11 ans de prison pour blanchiment, a plané sur cette élection. Le milliardaire de 72 ans est également poursuivi pour écoutes téléphoniques illégales et corruption dans le méga-scandale de l'entreprise de construction brésilienne Odebrecht.
José Raul Mulino a lui été ministre de la Sécurité sous le mandat Martinelli, puis ministre des Affaires étrangères et ministre de la Justice. Entre 2015 et 2016, il a été placé en détention provisoire pour corruption, avant d'être libéré pour des erreurs de procédure.