[Image d'illustration] Le président du Kenya, William Ruto, s'exprimant lors d'un discours à la nation sur la crise des inondations à la State House à Nairobi, le 3 mai 2024. AFP - LUIS TATO |
Un parti d'opposition a déposé un recours le 16 mai 2024 devant un tribunal de Nairobi pour empêcher le déploiement imminent de policiers kényans en Haïti dans le cadre d'une mission multinationale dans ce pays en proie à la violence des gangs, selon un article de RFI.
Un nouveau recours a été déposé ce 16 mai 2024 devant la justice du Kenya pour s’opposer au déploiement de policiers kényans en Haïti. C’est encore le parti d’opposition Alliance troisième voix qui est à la manœuvre.
Le 26 janvier, la justice kényane avait jugé inconstitutionnel ce déploiement dans le cadre d’une force multinationale sous égide de l’ONU. Mais le président kényan, William Ruto, entend bien mener à bien cette mission.
Des contingents ont été rappelés pour une formation en créole et français
Dans sa plainte, Alliance troisième voix estime que les policiers kényans peuvent être déployés à tout moment et au plus tard, le 23 mai, date de la visite de William Ruto à Washington. Pour Ekuru Aukot, président du parti, les autorités se rendent coupables d’outrage au tribunal : « Après le jugement du 26 janvier, l’ancien Premier ministre haïtien Ariel Henri est venu au Kenya pour signer un accord officiel.
Le jugement est très clair : la demande d’une intervention kényane en Haïti doit être faite selon la Constitution kényane par un président démocratiquement élu. Ariel Henry n’a jamais été élu et sa nomination aurait dû être approuvée par le Parlement… Or, en ce moment, il n’y a pas de Parlement en Haïti. Donc, il s’est maintenu au pouvoir illégalement pendant trois ans. Le gouvernement kényan quant à lui ne respecte pas la loi, poursuit ce déploiement et tout cela est chorégraphié en raison de la visite de William Ruto aux États-Unis. »
Les autorités kényanes restent silencieuses sur une éventuelle date de déploiement. Une source proche des services de police a néanmoins confirmé à RFI que les premiers contingents ont été rappelés à leurs campements pour une formation en créole et français.
Selon l’ONG Global Initiative, les policiers choisis proviennent de la Force de déploiement rapide et du Groupe d’opérations spéciales. Ce dernier combat notamment les islamistes al-Shebab le long de la frontière avec la Somalie.
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