Des policiers dans les rues de la Capitale durant l’opération "Pays lock''. Crédit Photo : Lapresse.ca |
L’administration Biden a approuvé un programme d’aide militaire de 60 millions de dollars pour aider Haïti à réprimer les gangs violents qui font des ravages dans le pays, selon des documents obtenus par POLITICO.
Le paquet, le deuxième aux États-Unis approuvé pour la crise en Haïti cette année, comprend principalement des armes légères mais aussi quelques véhicules blindés. La notification répertorie au moins 80 Humvees, 35 transporteurs d'infanterie MaxxPro, des fusils de précision, des équipements antiémeutes, des armes à feu, des munitions et des drones de surveillance.
Cette décision permettrait d'envoyer des armes et des équipements à la police nationale haïtienne ainsi qu'aux pays soutenant la mission multinationale de sécurité pour aider à réprimer la violence en Haïti : le Kenya, la Jamaïque et les Bahamas, entre autres, indique le mémorandum de compétence pour le retrait.
Le dernier paquet apporte la contribution totale des États-Unis. les stocks pour la crise haïtienne à 70 millions de dollars, après que l’administration Biden a approuvé un programme de 10 millions de dollars plus tôt cette année. Le plafond de cette autorisation est de 75 millions de dollars et expire à la fin de l'exercice.
Les porte-parole du Département d'État, du Département de la Défense et du Conseil de sécurité nationale n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le mois dernier, POLITICO a rapporté que l’administration Biden prévoyait d’utiliser son pouvoir de retrait pour accélérer l’acheminement de 60 millions de dollars en armes, munitions et autres équipements vers les pays qui seraient déployés en Haïti. Cette décision est considérée comme une tentative apparente de contourner les efforts de surveillance républicains, reflétant la pression croissante exercée sur l’administration pour qu’elle agisse.
Depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021, des bandes armées se sont largement emparées du pays, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres. En raison de l’histoire épineuse de l’intervention occidentale en Haïti, le Kenya a accepté de diriger de l'ONU la mission multinationale de sécurité auprès de la nation.
Cependant, le plan soutenu par les États-Unis, qui soutiendrait le déploiement de milliers de forces de sécurité en Haïti pour renforcer la police nationale, a fait l'objet d'un examen minutieux de la part de critiques qui affirment qu'il fournit peu de détails sur la manière dont il mènera au succès.
Les premières forces kenyanes devraient débarquer en Haïti le 23 mai, a rapporté POLITICO.
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