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| Dominique Dupuy. |
La représentante de la coalition RED/EDE et Compromis Historique, Dominique Dupuy, a démissionné ce dimanche du Conseil Présidentiel de Transition d'Haïti en raison des propos sexistes tenus à son encontre par des acteurs et secteurs politiques du pays sur les réseaux sociaux.
"En plus des attaques politiques infondées contre moi et des menaces contre ma vie, ma participation en tant que seule jeune femme parmi 8 hommes se heurte à des obstacles que certains acteurs ont décidé de créer", a déclaré Dupuy dans une vidéo.
Elle a rejeté les réclamations juridiques liées à sa prétendue jeunesse prématurée et qui se basent sur la Constitution amendée de 1987, bien que le processus de transition ne rentre pas dans le cadre constitutionnel, et a estimé que le débat sur son âge ne devait pas retarder le processus.
"Le peuple haïtien attend des résultats depuis trop longtemps", a-t-elle déclaré, niant les rumeurs selon lesquelles elle n'était pas haïtienne et soulignant qu'elle était née dans le pays il y a 34 ans.
Elle affirme que, depuis son enfance, ses parents et ses professeurs lui ont inculqué le sens du civisme : « Ils m'ont appris que je dois servir mon pays, tout comme mon arrière-grand-père Alexis Dupuy a servi aux côtés de Jean Jacques Desssalines (père fondateur de la nation) depuis 1804.".
Dupuy, ambassadrice déléguée d'Haïti auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), a rappelé qu'elle a rendu ses services dans sa ville natale, le Cap Haïtien, dans des associations du secteur privé, dans des organismes liés au tourisme et dans l'éducation et la culture.
"J'invite les jeunes du pays, en particulier les femmes, à continuer à s'impliquer partout où ils le peuvent, dans ce moment historique que vit notre pays. Tout le monde est inquiet. Tout le monde doit s'impliquer", a-t-elle exhorté, exprimant sa confiance dans le courage du peuple haïtien.
Bien qu'elle ait démissionné du Conseil, elle a expliqué qu'elle continue à servir son pays et qu'elle poursuit « la bataille » qu'elle a commencée à l'UNESCO.
Des messages sexistes et sexistes à l'égard de Dominique Dupuy circulent sur les réseaux sociaux, avec de sévères nuances péjoratives.
Au sein du Conseil présidentiel de transition, composé de neuf membres, dont deux comme observateurs sans droit de vote, une âpre discussion a lieu entre les protagonistes sur qui assumera la présidence, entre autres points.
Radio Télé Vitamine
