Me. Anel Remy, porte parole du CADDHO. |
Le collectif des Avocats pour la défense des droits de l'homme(CADDHO) dit constater à travers un communiqué de presse, jeudi, que depuis plusieurs jours une aggravation de la situation sécuritaire dans le pays.La société haïtienne est en proie à une crise sans précédent et insoutenable.
En effet, depuis l'évasion massive orchestrée par des bandes criminelles dans les deux plus grands centres carcéraux du pays.Le peuple Haïtien vit des moments noirs. Les écoles sont fermées. Les élèves restent cloîtrés chez eux. Les entreprises publiques et privées ne fonctionnent presque plus.Les maisons sont incendiées. Les déplacés internes fuient leurs propres maisons et dorment à même le sol. Des familles chassées de leurs toits habituels dorment à la belle étoile.Les institutions bancaires sont bancaires sont pillées.Les maisons de police partent en fumée.
Plus de 4600 prisonniers sont éparpillés dans la nature. Face à tout cela, les autorités gouvernementales pataugent dans leurs plus grands mutismes.Le peuple Haïtien ne sait à quel saints se vouer.
Qui pis est,les droits fondamentaux de la personne humaine sont violés.Le droit à la sécurité,le droit à la vie. De paisibles citoyens de la population meurent innocemment et leurs cadavres sont dévorés par des chiens. Des policiers sont lynchés. Plusieurs milliers d'enfants éprouvent de grandes difficultés pour se rendre à l'école.Les malades meurent dans les centres hospitaliers faute de soins et de personnels médicaux. Les justiciables n'ont plus le droit d'accès à la Justice.Les tribunaux eux aussi sont incendiés.Les personnes arrêtées illégalement et arbitrairement croupissent en prison faute d'espace de carcération.Les cellules des maisons de correction sont surpeuplées.
En outre, les produits de première nécessité se font déjà rares.Des familles font face à une pénurie d'eau et de nourriture.Les institutions bancaires peinent à ouvrir portes par peur d'être attaquées violemment par des voyous.L'ombre d'une sévère famine plane sur Port-au-prince.
Alarmé par une telle situation, le CADDHO exhorte les autorités étatiques à agir vite en vue de rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
Somme toute, le CADDHO comme étant un organisme de défense des droits humains œuvrant sans relâche pour le respect et la promotion des droits humains en Haiti encourage d'une démarche constitutionnelle et inclusive tendant à prioriser le bien-être et l'intérêt du peuple Haïtien.
«Haiti ne peut plus supporter ces scènes de chaos.Les libertés individuelles sont bafouées et violées.Le peuple ne peut plus souffrir.Offrons une autre chance à ce peuple tant meurtri par les douleurs de l'insécurité.Faisons un dépassement de soi! Luttons pour une autre Haïti!», a écrit le collectif.
Vive le respect des libertés individuelles !
Vive Haïti !