Le leader de Pitit Dessalines Moïse Jean Charles.
L'ex sénateur Moïse Jean Charles a refusé la semaine dernière que son parti "Pitit Dessalines" siège au sein d'un nouveau comité présidentiel chargé de former un nouveau gouvernement de transition a maintenant déclaré qu'il y participerait.
La décision du parti Plateforme Petit Desalin a retardé la nomination des sept membres votants du conseil présidentiel de transition et a conduit à des discussions d'urgence jusqu'à mardi soir sur la décision à prendre concernant le poste vacant.
Mercredi, le parti, fondé par l'ancien sénateur et candidat à la présidentielle Jean-Charles Moïse , a envoyé une lettre à la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, nommant un représentant. Mottley fait partie des dirigeants du bloc régional de la Communauté des Caraïbes, connu sous le nom de CARICOM, composé de 15 membres, qui tente d'aider les Haïtiens à tracer une nouvelle voie après avoir poussé à la démission du Premier ministre Ariel Henry dans un contexte d'explosion de la violence des gangs.
Dans la lettre, le parti pitit Dessalines évoque la violence continue dans le pays de la part de gangs armés qui ont lancé cette semaine une attaque contre certains des quartiers les plus riches de la capitale. La lettre précise que « face à la gravité croissante de la crise », la direction du parti désigne Emmanuel Vertilaire comme membre du conseil présidentiel.
Vertilaire, selon des sources, est un militant du parti qui s'est allié plus tôt cette année à l'ancien chef rebelle et criminel condamné Guy Philippe et l'a nommé pour faire partie d'un conseil présidentiel de trois personnes. Le panel a été créé lors d'une réunion la semaine dernière d'une coalition internationale qui s'est réunie en Jamaïque. Le conseil, qui sera composé de sept membres votants et de deux observateurs, détiendra les pouvoirs présidentiels et nommera le prochain Premier ministre, accueillera une force multinationale pour aider la police haïtienne à combattre les gangs et préparera la voie aux élections.
Les membres du panel ne pourront pas se présenter aux prochaines élections, ne pourront pas avoir été inculpés ou reconnus coupables d'un crime dans quelque juridiction que ce soit ; ne peut pas être soumis aux sanctions des Nations Unies et doit soutenir la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti.
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