Le Conseil de Sécurité de l'ONU pourrait se réunir ce lundi 2 octobre en vue de voter la résolution qui permettra le déploiement en Haïti d'une force multinationale pour combattre les gangs. C’est ce qu'a fait savoir un diplomate haïtien accrédité à l'ONU à Métronome.
Le Conseil autorisera cette force à intervenir dans le pays avec un mandat d’un an renouvelable dépendamment de l’évolution de la situation.
La résolution américaine, salue l’offre du Kenya de diriger cette force de sécurité multinationale. Il est précisé que cette force sera financée par des contributions volontaires et qu’elle sera autorisée pour une durée d’un an, avec une évaluation après neuf mois. Son rôle consistera à apporter un soutien opérationnel à la Police nationale d’Haïti, qui manque de financement et de personnel.
Cette force participera également à la sécurisation des sites d’infrastructures critiques et des lieux de transit tels que l’aéroport, les ports et les carrefours clés. Elle pourra également prendre des mesures temporaires urgentes pour éviter des pertes humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.
La résolution exige que les chefs de mission informent le Conseil de sécurité de l’ONU des objectifs, des règles d’engagement, des besoins financiers et d’autres questions avant le déploiement complet.
Si approuvée, cette force serait la première à être déployée en Haïti depuis la mission de stabilisation de l’ONU en 2004. Cette mission s’était terminée en 2017 et avait été entachée par un scandale d’abus sexuels et l’introduction du choléra. Des préoccupations ont également été soulevées concernant la participation du Kenya, en raison de la réputation de sa police en matière de torture, de violence meurtrière et d’autres abus.
La résolution souligne l’importance de prévenir l’exploitation et les abus sexuels, ainsi que de mener des enquêtes rapides en cas d’allégations de mauvaise conduite. Elle met également en garde contre le risque de propagation de maladies hydriques, telles que le choléra, et demande la mise en place de mesures de contrôle environnemental.
Il est à rappeler que la résolution est rédigée par les USA et l’Équateur.
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