Image prise à l'intérieur de fort Gary montre une grande partie des zones dominées.
Les forts d’Haïti sont les témoins privilégiés de notre passé glorieux. Certaines de ces structures construites au dix-huitième siècle risquent de disparaître si les autorités persistent à les ignorer. Situé à environ 30 km de la ville de Petit-Goâve. Il domine une partie de la rade de Port-au-Prince, une bonne partie du département du Sud-est et des Nippes. .....
Rien n’est comparable à une exploration dans la septième section de Petit-Goave pour découvrir – après trois heures de calvaire à moto, une heure de marche épuisante sur des pierres en dent de scie, des minutes de respiration entrecoupée au pied d’une colline qui culmine à plus de 700 mètres les vestiges d’une installation militaire baptisée « Fort Gary ». Situé à un point stratégique et doté de canons de grande portée, le fort pouvait défendre de sa position lointaine la baie et la ville de Petit-Goave contre toute attaque ennemie.
Les restes de fort Gary |
Des années après la proclamation de l’indépendance d’Haïti (1er janvier 1 804), ce dispositif militaire est resté en état d’alerte pour parer à tout éventuel retour des troupes de Napoléon Bonaparte, comme ce fut le cas pour tous les autres forts érigés avant ou après la victoire nationale qui consacrera à Haïti le titre de « Première république noire indépendante ». Hélas, le Fort Gary, l’un des symboles de cette épopée, n’a jamais fait l’objet de restauration. Il semble que les instances concernées ne connaissent pas l’existence d’un tel patrimoine, ou minimisent tout simplement son importance historique et touristique. Pourtant, les contours du fort, la salle de réunion, les goulets…tiennent encore debout, mais ce qui dérange le plus c’est la disparition des canons. Pas une seule pièce n’a été remarquée au moment de notre visite. À en juger par la beauté indescriptible de ce site qui s’étend sur près de trois carreaux de terre, et parce qu’il renseigne sur des périodes de notre passé glorieux, le Fort est de nature à attirer des touristes locaux et étrangers. Mais, en raison de son inaccessibilité ce n’est pas du tout le cas, constate Adelson Delisma, un habitant de la septième section de Petit-Goave, révélant que les visiteurs se font de plus en plus rares. « Il est extrêmement difficile pour un touriste d’atteindre le Fort Gary en raison de l’absence d’infrastructures routières. Ceux qui ont pu atteindre le fort, avec l’aide d’un guide, sont complètement épuisés… », explique-t-il. La fatigue est excessive à l’aller comme au retour, puisque l’on doit emprunter des sentiers marécageux et caillouteux. Même si, en dévalant les pentes, la beauté des plaines de Petit-Goave d’une verdure extraordinaire s’offre à notre vue. La petite histoire nous apprend que lors d’un conflit, un boulet tiré du Fort Gary a atteint le Fort Royal en faisant des dégâts limités, pour reprendre un article de l'équipe challenge publié 10 Août 2017.
Restes de Fort Gary oublié |
Avant la dégradation du système de l'enseignement en Haïti, les différents responsables d'écoles de différentes sections communales de Petit-goâve avaient l'habitude de visiter ce lieu historique accompagnés des élèves le 18 mai afin de donner une meilleure visibilité à ce patrimoine de valeur dans la construction d'une Haïti libre et indépendante, malheureusement depuis plus des décennies ils ont enlevé cette activité de leur calendrier.
Il n'y a aucune information disponible sur les différents sites internet de l'État d'Haïti où on peut effectuer des recherches approximatives alors le reste du bâtiment est encore là visiblement.
Nicolas Vital et groupe Challenges
nicolasvital4@gmail.com