Le Canada poursuit l’escalade de sanctions en réponse à la crise dans laquelle Haïti est plongée. Lors d’une réunion spéciale, Justin Trudeau a annoncé de nouvelles sanctions envers l’élite politique haïtienne, dont l’ex-président Michel Martelly et deux anciens premiers ministres à savoir Jean Henry Céant et Laurent Lamothe.
L'ex Président Michel Joseph Martelly qui a dirigé le pays de 2011 à 2016, les anciens premiers ministres Jean-Henry Céant (2018-19) Laurent Lamothe (2012-14) verront aussi leurs avoirs gelés au Canada.
Ces sanctions s’ajoutent à celles annoncées par la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, samedi.
« On sait que des gangs armés contrôles des parties du pays, ce qui limite l'accès à la nourriture et aux médicaments pour la population », a déploré le premier ministre Justin Trudeau, en ouverture d’une rencontre spéciale sur la situation en Haïti qu’il a présidé en marge du 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, rapporté par la presse Canadienne, le journal de Montréal.
Gangs et corruptions
« Les personnes qui sont sanctionnées profitent directement du travail des gangs et sont associés à un système de corruption », a souligné la ministre Joly, en invitant les autres pays qui ont des liens avec Haïti à sanctionner les mêmes personnes visées par le Canada.
M. Trudeau en a profité pour allonger 8 millions $ additionnels en aide humanitaire, entre autres pour aider à combattre le choléra, dont le nombre de cas continue de se multiplier.
À cela s’ajoute une somme de 5 millions $ sur trois ans pour aider Haïti à lutter contre le crime et la corruption, plus 3,5 M$ en aide juridique, notamment avec Avocats sans frontières Canada, a rapporté le journal.
Nicolas Vital avec le Journal de Montréal